Jean-Louis Brunati METAMORPHIC

Jean-Louis Brunati METAMORPHIC

EXPOSITION A L'ESTAQUE

Ca se passe au Pôle des Arts Visuels de l'Estaque, 90 Plage de l'Estaque, ça ne s'invente pas! Ce n'est pas une galéjade! Juste en face de la baraque à Chichi-Frégis.
Dans le lien ci-dessous, la présentation vidéo sur ma chaîne Youtube de presque cent tableaux de ces dernières années , dont les 9 que j'expose à l'Estaque. Le montage est de moi, images et musiques d'accompagnement.  Pour la musique un blues indémodable de Fleetwood Mac et des chants traditionnels de l'Afrique de l'ouest que j'aime beaucoup. La vidéo dure 6 à 7 minutes. Vos commentaires sont les bienvenus!
 
 
Pas de vernissage mais certains des exposants seront présents le samedi 4 juillet à partir de 17h, j'y serai dès 15h.
Les précisions , horaires, etc. en P.J.

28/06/2020
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Sans moi

Je suis le fils du sourire défunt

De l'impeccable  trempe

L'oasis court dans mes veines assoiffées

Et le temps ce buvard qui m'assèche

Fait luire à  l'horizon les menus pas  qui me précèdent

Les yeux bandés j'avance infiniment

Sans savoir la carte éparpillée du monde

Du fleuve s'élèvent les effluves qui m'orientent

Et l'avenir s'imagine seul

dans la caverne où  l'esprit s'éprend de rien

Où presque 


06/12/2014
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Poèmes

Dans les mains moites de l'immédiat

Que fais-tu ?

Dans la pensée limousine du temps

Qu'attends-tu ?

Dans l'ombre réfrigérée de la toute présence

Que rumines-tu ?

 

Tu as oublié l'eau lente

Les mandibules du présent n'ont plus de prise

Tu es l'abonné absent

Comme une feuille oubliée sur le bord de la page.

 

 

EXTASE

 

Envahissement des nichons de poivre

Son suc de Gésivaudan

Me pénétrait comme une brume .

Ses papilles reglues érigées de rosée

Hoquetaient.

Un jus splendide nous enveloppait

Monument de la chair

Nous nous taisions.

Enfermés dans le bloc blanc de la nuit

N'avions-nous plus de points communs avec nous mêmes ?

Il manquera toujours à ma joie

L'instant où tout devient poudre de silence.

L'espace a refermé ses bras

Rien n'est étreint.

 

 

 

 

 

 

 

LE VENT

 

Le vent s'étale, plus ou moins calme

A la faveur des branches rassasiées

L'herbe mue et le chant se dresse nu

Au dessus

De l'épine dorsale de la mer.

 

C'est le vent géomètre qui calcule et qui parle

Le vent horloger de la peur qui s'installe.

 

 

MONSIEUR PRESQUE

 

Les choses sont-elles dérangées ?

Ont-elles été un jour rangées ?

 

Retrouver les choses à leur place millimétrée

Epluchées de la purée des mots

 

Obscure nécessité de la justesse

Exactitude de la patience

 

Rigueur du regard mouillé de reconnaissance

A l'infinitive de l'effacement

Presque au ras de la soupière du sol.

 

Répartition de la présence.

 

 

LE SOLEIL

 

Le soleil est mon arbre de midi

Aussi loin que la terre s'amoncelle

Je suis à l'ombre de sa nacelle

Où je rêve de Rawalpindi.

 

Dans la bicoque de la vie c'est vrai,

Gémir n'est pas de circonstance

Inventer mes fusées de plaisance

Ne fera pas de moi un ravi

Certes, mais il me faut le dire

 

J'aime le jour mieux que la nuit.

 


07/12/2013
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mercredi 30 Le poison de la terre est dans nos têtes

Cette terre qu'on brûle

Cette brûlure qu'on efface

Terre, tu n'appartiens à personne

Et personne ne t'appartient.

 

Tu es la lointaine présence

l'ombre portée de nos rêves passés

Tu es la maison où les pas ont eu lieu.

Les vertèbres du ciel vont-elles mourir?

 


30/01/2013
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Peindre

 

Je peins pour me comprendre, pour comprendre les autres, pour me faire comprendre;je peins pour comprendre ce que je fais et dire aux autres ce que je suis afin qu’ils se perdent avec moi dans les bois touffus de l’imaginaire, à travers l’éclair de quelques clairières.

Le peintre n‘a qu‘un message à adresser : « Regarde ce tableau », porte lui l’attention nécessaire car il se pourrait bien que tu y voies ce que moi-même je ne vois pas. Premier spectateur de mon tableau, à trop regarder cette image que je construis et détruis en la faisant, à force de dialoguer plus avec moi-même qu’avec lui, il peut m’arriver de ne plus le voir vraiment (en peinture).
Ce regard nous a protégé de la mort tout autant que les armes que nous avons forgées pour survivre et nous défendre. L’art, cette fiction nécessaire, s’est élancé parfois, surgissant plus ou moins nettement au flanc des années et des siècles.Ainsi la vie n’était plus la catastrophe qu’elle promettait d’être.
Je dirai donc que la tache de l’artiste est d’apprendre sans cesse à voir et à perfectionner sa vision, pour faire voir et faire imaginer, car c’est la même chose.
Nous vivons des temps où le regard sèche plus vite que l’encre sur le papier, or la sensibilité au monde et aux autres est notre plus ancienne conquête.
Bombardés d‘images nous subissons ce flux et nous en sommes aveuglés, sidérés ; aussi n’est-on plus capable de voir,
d’imaginer. Réapprendre à voir, nettoyer nos regards… Il s’agit de dynamiser,(dynamiter) l’imaginaire de celui qui regarde pour en faire un amateur au sens fort du terme, pour qu’il ose aimer la variété du monde et des tableaux du monde. Ainsi l’amateur et l’artiste, humides de sensations, humbles et joyeux se rejoignent, se supportent… et supportent la vie.


23/01/2013
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